L'union européenne reste inquiète par la situation humanitaire dégradante causée par les violences de guerre dans l'Est de la République Démocratique du Congo.
Lors de son passage à Goma au Nord-Kivu, partie Est de la RDC, Giuseppe Angelini, responsable régional du programme ECHO de la Commission Européenne en charge des actions d'aide humanitaire, d’assistance et d’aide d’urgence a déploré la situation humanitaire dans cette partie de la RDC.
Pour lui, le départ de la Mission Onusienne entraînerait des conséquences graves.
« Le départ de la MONUSCO pourrait avoir de conséquences, si elle n’est pas bien préparée en terme humanitaire, en exposant davantage les civils au danger et à la violence, en réduisant l’espace humanitaire parce que l’insécurité pourrait augmenter, car le soutien de population civile pourrait être réduit », a-t-il souligné devant les journalistes de Goma.
Cependant, il dit être conscient de l’énormité des besoins dont font face ces personnes déplacées. Il indique en outre que le financement qu'offre l'Union européenne ne peut pas couvrir tous les besoins humanitaires suffisamment élevés.
« Ça, je le répète tout le temps. Les problèmes sont immenses dans tous les secteurs. Ce sont des causes profondes qui nous préoccupent, notamment la protection des civils, la sécurité alimentaire, l'accès à l’eau, l’assainissement, la santé, la logistique, la situation de violences basées sur le genre dont sont victimes pour la plupart les populations déplacées », a précisé Giuseppe Angelini.
La persistance des conflits armés dans l’Est de la RDC ne fait qu’accroître le nombre et le calvaire de personnes vulnérables.
Sur plus de 5,7 millions de personnes déplacées en RDC, plus de 80 % sont dus à des attaques et affrontements armés, 97 % ont eu lieu dans l’Est du pays et au moins 2 millions de personnes ont fui leurs maisons depuis janvier 2022, indique un communiqué publié par OCHA le 31 mars dernier.
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