Selon les révélations du média L’Informé, l’Elysée a diffusé un appel d’offres pour le moins coûteux. La présidence de la République française cherche en effet à se réapprovisionner en champagne pour les cocktails et les réceptions des quatre prochaines années.
Au total, le Palais estime devoir passer commande de 11 040 bouteilles sur la période, pour un montant total maximum fixé à 550 000 euros hors taxes.
Dans son appel d’offres, l’Élysée a précisé commander notamment chaque année environ 2 760 bouteilles de champagne, soit 1 500 bouteilles de champagne rosé et 1 260 bouteilles de champagne classique. Les bouteilles fournies doivent être de qualité standard et "le vin millésimé est autorisé mais non obligatoire". Mais si l’on table sur le haut de la fourchette du budget indiqué dans l’appel d’offres, on sera tout de même autour de 50 euros la bouteille, ce qui est déjà plus onéreux que du champagne de qualité "standard".
Une bouteille à 700 euros servie au roi Charles III
Ces bouteilles sont servies "lors des différentes réceptions et lors des événements internes comme institutionnels", précise le bon de commande. Lors du dîner du roi Charles III à Versailles en septembre dernier, un champagne Pol Roger cuvée Winston Churchill 2013 en magnum, soit 700 euros la bouteille, avait par exemple été servi.
L’Élysée précise cependant que "le nombre de bouteilles consommées ainsi que le nombre de livraisons annuelles sont donnés à titre prévisionnel et non contractuel, ces chiffres pourront évoluer à la hausse ou à la baisse en fonction des besoins de la présidence".
Entre gestion budgétaire et image internationale
Cette situation met en lumière le dilemme entre la représentation internationale de la France, souvent associée à l’excellence de sa gastronomie et de ses vins, et la nécessité de maintenir une gestion budgétaire rigoureuse. L’Élysée, dans ses fonctions de représentation, se trouve souvent à la croisée de ces deux impératifs, cherchant à maintenir un standard qui reflète la grandeur française, tout en gérant les critiques internes sur les dépenses.
En effet, cette commande faramineuse intervient alors que le gouvernement tente de réaliser 20 milliards d’euros d’économies en 2025 après que le déficit de l’État pour l’année 2023 a excédé les prévisions, atteignant 154 milliards d’euros, soit 5,5 % du PIB.
Avec L'Indépendant
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