RDC/Ass.Nat. : ce qui a fait de Kamerhe vainqueur aux primaires

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Des primaires ont été organisés ce mardi 23 avril 2024, à l'assemblée nationale, afin de trouver le candidat de l'Union Sacrée qui sera à la tête de cette institution. Trois candidats ont été mis en liesse, notamment, Vital Kamerhe, Christophe Mboso N'Kodia et Bahati Lukuebo. Après les enjeux, c'est Kamerhe qui remporte la victoire. Mais, pourquoi pas les autres qui d'ailleurs viennent de quitter les perchoirs ? Voici la raison.

Déjà, étant président de l'Assemblée nationale du 28 décembre 2006 – 25 mars 2009, Vital Kamerhe a démissionné laissant derrière-lui un bilan largement positif. Plusieurs lois ont été votées, des contrôles parlementaires réalisés. Un bilan que l’AMP avait reconnu tout en admirant le parcours politique de Kamerhe. Ceci ne pouvait que joué à son égard.

En plus, en réaction à sa démission, lui qui était du parti au pouvoir, le Mouvement de libération du Congo, principal parti d’opposition à cette époque, avait exprimé sa “grande tristesse” après la démission du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, exigée par la majorité présidentielle. 

"C’est une grande tristesse de voir partir un grand président qui a su situer l’Eglise au milieu du village, entre la majorité et l’opposition ”, avait déclaré le secrétaire général du MLC, François Muamba à ce temps.

Nonobstant cela, dans son discours lors des primaires, il a affirmé redorer l'image de l'Assemblée nationale et de lui rendre sa noblesse d'antan.

En outre, il a certifié dans son discours : « Le débat sur la situation d'insécurité dans l'Est du pays doit désormais redevenir public pour donner la possibilité à toutes nos populations de suivre m, au nord et Sud Kivu, en Ituri et ailleurs ».

Certainement, ce discours lui a encore fait gagné des points : « La contradiction, oui ! Mais les invectives, Non ! Je vous préviens maintenant ceux qui veulent voter pour moi, que je ne vais pas vous flatter pour vous dire quand je tiendrais ce micro là, que vous soyez de l'opposition ou de la majorité, nous devons voir l'impact qui decoule de la constitution. Le président est irresponsable devant la chambre, ne demandez pas des comptes au président de la République, demandez les comptes au gouvernement ».

Un extrait de son discours poignant lors de sa démission en 2009 

" Honorables députés et chers collègues, lors de mon intervention sur Radio Okapi le 21 janvier 2009 en rapport avec le début des opérations militaires conjointes entre nos forces armées et celles de la République du Rwanda dans la province du Nord-Kivu, j’avais déclaré que je n’avais pas été informé. Et que si cela était vrai, ce serait grave parce que j’avais estimé que compte tenu des dégâts collatéraux importants occasionnés en Province Orientale par une opération similaire avec l’armée ougandaise et celle du Sud du Soudan pour neutraliser les rebelles de la LRA, le gouvernement devait prendre des précautions pour éviter que la même situation ne se produise au Nord-Kivu. Cette déclaration a été mal appréciée par ma famille politique qui estimait que j’avais commis un crime de lèse-majesté, car je venais là, semble-t-il, de contredire le chef de l’Etat, chef de ma famille politique. J’ai été astreint donc à la démission, avec en prime, une forte campagne de diabolisation et des injures gratuites sur ma personne à travers toute la presse écrite et audiovisuelle, tant privée que publique. Et ce, sans ménagement ni le moindre égard à mes fonctions à l’Assemblée nationale. C’est le lieu de déplorer ici la culture de l’injure facile et publique, de la délation et de l’immoralité dans la sphère politique congolaise. Car, nous, hommes politiques, avons l’obligation de servir de modèle aux jeunes générations et à la société congolaise tout entière " avait -il indiqué.

" Sans chercher à me justifier outre mesure, laissez- moi dire quand même un mot au sujet de la faute qui m’est imputée. En effet, l’article 213 de la Constitution dispose ce qui suit, je cite :

« Le président de la République négocie et ratifie les traités et accords internationaux, le gouvernement conclut les accords internationaux non soumis à la ratification, après délibération en conseil des ministres, il en informe l’Assemblée nationale et le Sénat. L’Assemblée nationale est informée par son président que je suis. Je ne me souviens pas à ce jour avoir reçu l’information du gouvernement sur l’accord signé avec le Rwanda pour les opérations militaires conjointes dans le Nord-Kivu...  Le président de la République, je le répète, ne doit pas servir de bouclier au gouvernement ni à ses membres, qui, eux, ont l’obligation de rendre compte de leur gestion à l’Assemblée nationale. Nous devons ramener le chef de l’Etat à son rôle d’arbitre neutre pour qu’il veuille au bon fonctionnement de l’ensemble des institutions, et ce, conformément à l’article 69 de notre Constitution. Mais le vin est tiré, amer ou aigre, il faut le boire.

MI

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