Les deux journalistes du magazine "Bosolo na politik", arrêtés mardi 3 novembre pour avoir filmé et diffusé une vidéo illustrant l’indélicatesse des certains proches collaborateurs du chef de l’Etat congolais, qui effectuait son entrée solennelle dans la salle d’audience des consultations, ont été libérés mercredi 4 novembre, selon le président de l'UNPC.
Odinolas Mobala et Roublain Bamba, respectivement journaliste et cameraman de « Bosolo na politik », accrédités à la présidence de la République où ils couvrent, depuis le lundi 2 novembre, les consultations nationales initiées par le Président de la République, ont été interpellés au Conseil National de sécurité de la présidence de la République après la diffusion sur la toile d'une vidéo polémique montrant les conseillers du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, restés assis et en train de tailler bavette pendant que le Chef de l’Etat effectuait son entrée solennelle dans la salle d’audience des consultations .
Par ailleurs, JED a, quant à lui publié un communiqué dans son site internet ce mercredi 04 novembre 2020, s'insurgeant vigoureusement contre la procédure ayant conduit deux journalistes du magazine d'informations générales intitulé « Bosolo na politik », à être arrêtés et placés en garde à vue, depuis le mardi 3 novembre 2020, successivement dans les installations du Conseil National de sécurité et de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) où ils ont passé la nuit.
Journaliste en danger (JED) a qualifié « d’inacceptable » le fait pour lequel la Présidence de la République à travers le CNS, son service de sécurité, qui prône le changement, puisse priver de liberté aux journalistes qui n’ont commis aucune faute professionnelle en filmant et en diffusant cette vidéo qui illustre bien « l’indélicatesse » des certains proches collaborateurs du chef de l’Etat congolais.
Cette organisation de défense des droits des journalistes note dans ce communiqué que ces deux journalistes ont été entendus sur procès-verbal autour de ces faits incriminés et la confiscation de leurs matériels de travail, avant d'être conduits dans la soirée dans les installations de l’ANR avant d'être libéré ce soir.
Pompon BEYOKOBANA
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