Le sommet extraordinaire conjoint de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) sur la crise sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) s'est ouvert ce vendredi 7 février à Dar-es-Salaam, en Tanzanie.
Ces assises débutent par une réunion interministérielle, avant le sommet proprement dit des chefs d'État, prévu pour ce samedi 8 février. Parmi les dirigeants attendus figure le Président congolais Félix Tshisekedi, dont la participation a été confirmée par sa porte-parole, Tina Salama.
Lors d'une interview accordée à Radio Okapi, Tina Salama a précisé que la principale attente de la RDC est le retrait immédiat des troupes rwandaises présentes sur son territoire.
« Par sa participation, le Chef de l'État s'inscrit dans la voie de la paix tracée par l'Union africaine, soutenue par les Nations Unies. La RDC veut mettre l'EAC devant ses responsabilités, car aujourd'hui, un de ses membres, le Rwanda, a envahi un autre État membre. Ce que nous attendons de ce sommet, c'est un cessez-le-feu immédiat, une condamnation claire de l'agression, le retrait des troupes rwandaises et la remise de la ville de Goma à l'administration officielle », a-t-elle déclaré.
Outre les aspects sécuritaires et diplomatiques, la délégation congolaise plaidera également pour des mesures urgentes afin d'atténuer la crise humanitaire qui frappe la région. La porte-parole de la présidence a insisté sur la nécessité de rouvrir l'aéroport de Goma pour permettre les évacuations médicales et assurer l'acheminement de l'aide humanitaire.
Ce sommet constitue un test pour l'EAC et la SADC, qui doivent démontrer leur capacité à gérer la crise en RDC et à garantir la stabilité régionale. Reste à savoir si les résolutions qui en découleront seront suivies d'effets concrets sur le terrain.
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