Vieillir en bonne santé, voilà ce que tout le monde désire. Et l’étude des centenaires nous indique la voie à suivre pour y parvenir. On a longtemps cherché chez eux le (ou les) gène(s) de la longévité, avec finalement peu de succès. Il existe surtout des modes de vie favorables dans certaines régions du monde.
Le secret d’une longue vie sans maladie ? De petits efforts réguliers qui paient à tous les âges de la vie !
Qui devient centenaire ?
Si la population vieillit, c’est surtout, en France, grâce aux personnes très âgées. Depuis 1997, la part des jeunes seniors augmente un peu dans la population, mais celle des plus de 75 ans explose. Pourquoi ? Parce qu’on peut vivre de plus en plus longtemps avec plusieurs maladies chroniques, grâce aux progrès médicaux. Mais aussi parce qu’on peut aborder le grand âge sans pathologies invalidantes.
La France comptait 21 000 centenaires en 2016, contre un millier en 1970, soit 20 fois plus ! Plus remarquable encore, un centenaire sur deux vit à domicile et beaucoup de ceux qui ont atteint cet âge sont encore actifs, comme le grand artiste Pierre Soulages, né en 1919 et qui a continué de peindre à plus de 100 ans !
Le secret de la longévité pour vivre centenaire
Le secret de la longévité des centenaires est une vie active, physiquement comme socialement, et la recherche du plaisir.
L’alimentation saine et sans excès est le principal point commun des centenaires, on estime que notre assiette est responsable à 30 % de notre longévité.
Voilà qui est bien plus intéressant que la recherche d’un « gène » de la longue vie. S’il n’est pas possible d’adopter le mode de vie de ces centenaires, on peut infléchir nos choix dans le bon sens !
Où vivent les centenaires dans le monde ?
Les connaissances scientifiques sur les centenaires se sont accrues grâce à l’étude de « zones bleues » où l’on vit le plus vieux dans le monde. Ces clusters ne se distinguent pas par une génétique particulière, mais surtout par une façon de vivre.
Dans l’archipel d’Okinawa, au Japon, on mange beaucoup d’algues, de légumes verts et de tofu, un peu de poisson et une majorité d’aliments à faible densité calorique. Les habitants disent qu’il vaut mieux manger à 80 % de sa faim que se remplir l’estomac jusqu’à la satiété.
L’île d’Ikaria, en Grèce, compte 10 000 habitants et dix fois plus de nonagénaires que le reste du pays. On y mange « méditerranéen » avec, chaque jour, très peu de sucre, sauf du miel, antiseptique, anti-inflammatoire et stimulant pour l’immunité.
La région montagneuse de la Barbagia, en Sardaigne, produit six fois plus de centenaires que la moyenne italienne.
Les bergers marchent et grimpent beaucoup pour s’occuper des troupeaux et boivent un lait de chèvre riche en oméga-3. Les habitants de la péninsule de Nicoya, au Costa Rica, ont en moyenne 23 % de cancers de moins que le reste de la population. Leur régime alimentaire intègre très peu de viande, mais beaucoup de légumes et de fruits tropicaux.
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Pascal Douek est médecin du sport, micronutritionniste, auteur de Les nouvelles clés de la longévité, éditions. Leduc.s Pratique, 2019
« Beaucoup des centenaires à travers le monde ont mangé peu, « bio » et local parce qu’ils n’avaient pas le choix ! Et les travaux des champs ou de l’artisanat les ont contraints à une activité physique régulière. L’absence de transports modernes les a obligés à marcher ou à faire du vélo pour se déplacer. Ils ont été peu exposés aux éléments toxiques tels que le tabac, l’alcool ou la pollution.
Mais nous pouvons adopter ce mode de vie de façon volontaire dans nos sociétés : manger peu de viande, consommer des fruits et des légumes sans pesticides à chaque repas, éviter les produits transformés, par exemple. On peut combattre la sédentarité, pas nécessairement en faisant du sport, mais simplement en bougeant davantage, au moins trente minutes par jour. »
Avec ALPTIS.ORG
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