Le naufrage a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche 18 août sur la rivière Lukenie, dans le territoire de Kutu, province de Mai-Ndombe (sud-ouest). Une baleinière qui allait vers Nioki transportant à son bord environ 300 personnes et des marchandises a fait naufrage. Pour l'heure seule une vingtaine de corps a été récupérée et plus d'une centaine toujours portés disparus.
L'embarcation a quitté la localité d'Amo sur une rive du fleuve Congo, à plus de 600 kilomètres à l'est de Kinshasa. En plus des passagers sur le toit, elle transportait des vivres. Au crépuscule, heure limite de navigation, le conducteur a poursuivi la navigation vers tolo avant d'échouer à hauteur d'un village de pêche. « Arrivé à un endroit qu'on appelle ile Maurice, c'est un endroit de pécheurs, la baleinière voulait faire un virage. Ils ont lorgné dans la bordure parce que c'est la période d'étiage, ils ont lorgné la bordure pour suivre le courant d'eau alors ; ils ont cogné des morceaux de bois qui étaient le long de bord, car ici, c'est la forêt équatoriale. La baleinière s'est renversée », a indiqué Jacques Nzenza, l'administrateur du territoire de Kutu.
Mardi en fin de journée, 16 autres corps ont été sortis des eaux en plus des quatre retrouvés dimanche. Des dizaines de passagers, plus d'une centaine, manquent à l'appel. Les autorités dénoncent le non-respect de l'interdiction de navigation nocturne par les armateurs à cause de la corruption d'agents de l'État. « Souvent, ils entrent en connivence avec les services portuaires et les services de sécurité affectés au port. Ils font n'importe quoi », ajoute l'administrateur.
Les normes de navigation ne sont pas observées et la société civile dénonce un cycle infernal dû aux manquements de l’État.
Mais pour l’heure, les appels se multiplient pour intensifier les recherches et aider les rescapés dans cette région enclavée.
D’après les autorités, d’autres corps auraient été repêchés, mais aucun chiffre précis n’a été communiqué faute de couverture des réseaux téléphoniques.
Avec RFI
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