Face à la manipulation et falsification des chiffres relatifs aux finances publiques de l'exercice 2024 par le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, l'association sans but lucratif dénommée Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL), multiplie des analyses objectives qui mettent ainsi à nu les infamies de l'argentier du gouvernement congolais.
Dans une nouvelle analyse parvenue à Election-net.com, le CREFDL contredit sur toutes les lignes le ministère des Finances sur le bilan vanté des performances financières qui n'en sont pas une. Selon cette structure citoyenne, l'exercice fiscal 2024 s'est soldé par un déficit de 692,5 millions de dollars américains.
À en croire le CREFDL, les recettes fiscales recouvrées jusqu'au 31 décembre 2024 sont de l'ordre de 9,4 milliards de dollars américains alors que les dépenses de la même période s'élèvent à 10,1 milliards de dollars américains. Ce qui dégage selon toujours CREFDL, un déficit enregistré au 31 décembre de 692,5 millions de dollars américains.
Et pourtant, une campagne médiatique commandée en début du mois de janvier en cours par le ministre des Finances Doudou Fwamba, a fait croire à l'opinion publique que "depuis son accession au ministère des Finances, Doudou Fwamba Likunde se s'est imposé comme un artisan clé de la réforme et de la gestion rigoureuse des finances publiques en République Démocratique du Congo (RDC)". D'après toujours le service de communication de Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, "les réalisations ont atteint 103,2 %". La même source ajoute que les recettes ont été de 25,181 milliards de francs congolais. Alors que les prévisions étaient de plus 24 milliards de francs congolais". Dans une communication faite sur commande en début de semaine en cours, l'on pouvait lire les médias sélectionnés pour le besoin de la cause, écrivant : "grâce à une approche fondée sur la discipline budgétaire et un engagement patriotique sans faille, le ministre a réussi à insuffler une nouvelle dynamique dans la gouvernance économique du pays".
La cellule de communication du ministère des Finances a indiqué qu'en 2024, "la RDC a enregistré un excédent budgétaire inédit de 1,8 milliard USD, atteignant 8,8 milliards USD de recettes publiques contre 7,0 milliards USD en 2023. Les réalisations ont atteint 103,2 %". Le service de communication du ministre des Finances ajoute que "les recettes ont été de 25.181 milliards de francs congolais. Alors que les prévisions étaient de plus 24 milliards de francs congolais".
La même source a écrit que "l'année 2024 marque donc une véritable rupture avec cette tendance[Ndlr, déficitaire des finances publiques], consolidant les efforts engagés pour redresser les finances publiques".
Mais seulement, les chiffres ne mentent jamais, et le CREFDL vient de révéler au grand jour les mensonges véhiculés par la campagne médiatique de l'argentier congolais.
Il convient de signaler que le déficit budgétaire se réfère à une situation dans laquelle les dépenses d'un gouvernement dépassent ses recettes sur une période donnée, généralement une année fiscale.
Les causes du déficit budgétaire peuvent être multiples. C'est entre autres, l'augmentation des dépenses, la baisse des revenus, les politiques budgétaires expansionnistes.
Pour le cas du déficit budgétaire enregistré pendant l'exercice fiscal 2024 en RDC, "cela s'explique par le fait que les dépenses exécutées ont été supérieures aux recettes réalisées. Soit 10,1 milliards $ contre 9,4 milliards usd. Selon la loi relative aux finances publiques, le budget est arrêté en équilibre en dépenses et en recettes", fait savoir à Election-net.com, la chargée de communication du CREFDL.
À elle de poursuivre : "Il y a un déficit lorsque les opérations financières de l'Etat ne sont pas en équilibre et que les dépenses vont au-delà des recettes mobilisées".
À la question d'election-net.com consistant à savoir les lignes budgétaires ayant entraîné l'augmentation des dépenses dans le budget 2024, la chargée de communication du CREFDL répond : "C'est la rubrique des dépenses courantes, précisément les salaires, le remboursement de la dette publique et les frais de fonctionnement des institutions et ministères.
D'après la note de conjoncture économique de la Banque Centrale du Congo, les dépenses courantes ont été exécutées en dépassement évalué à 107,6%".
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