Le mercredi 6 novembre, le ministre d'État à la Justice de la République Démocratique du Congo (RDC), Constant Mutamba, a inauguré les États généraux de la justice, tenu au Centre financier de Kinshasa. Dès l'ouverture, il a précisé la nature de cette rencontre, affirmant qu'elle ne vise pas à opposer le ministre aux magistrats : « Les États généraux que nous sommes en train d'organiser n'est pas un lieu de confrontation, d 'affrontement entre le ministre et les magistrats », a-t-il déclaré.
Au-delà des clivages habituels, Constant Mutamba a souligné l'importance de transformer ces assises en une plateforme de prise de conscience collective. Le ministre a encouragé les participants à travailler ensemble pour formuler des recommandations concernant la réforme audacieuse et nécessaire. « J'invite donc les uns et les autres à travailler de telle manière que nous pourrions avoir des recommandations qui pourraient déboucher sur des réformes courageuses », at-il insisté, n'excluant pas l'éventualité de réviser la Constitution pour moderniser le cadre juridique de la RDC.
Intervenant à son tour, le bâtonnier national Michel Shebele a mis en avant la nécessité d'entreprendre des réformes structurelles. Il a exhorté à une volonté ferme d'agir concrètement : « Il faut faire preuve d'une volonté ferme et d'une détermination. En soi, d'une justice solide par des actes concrets », at-il plaidé. Le bâtonnier a mis l'accent sur l'importance de ne pas laisser ces réformes stagner dans les tiroirs, mais de les mettre en œuvre efficacement pour répondre aux attentes des justiciables.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), représenté par son président et président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, a souligné l'importance d'un débat respectueux et ouvert. « Nous voulons tous une justice impartiale et accessible à tous, qui inspire confiance », at-il déclaré, exprimant sa vision d'une justice réformée et crédible.
Les participants ont également été appelés à revenir sur les résolutions adoptées lors des États généraux de 2015, afin d'évaluer leur niveau de mise en œuvre. L'objectif est de mesurer les progrès accomplis et de proposer des solutions pratiques aux dysfonctionnements persistants du système judiciaire congolais.
Magistrats, avocats, huissiers, justiciables et autres acteurs du secteur judiciaire ont été exhortés à dépasser les clivages et à travailler dans un esprit de coopération. « Dépassionnons le débat pour améliorer l'administration de la justice », a insisté le ministre. L'objectif est de créer un climat de confiance propice à des discussions constructives, permettant de poser les bases d'une réforme profonde et durable du système judiciaire en RDC.
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