RDC : le démon de l'union sacrée [Tribune de presse]

L'Union sacrée de la nation, plateforme politique et électorale soutenant la réélection de Félix Tshisekedi à été officiellement lancée avec pompe le 29 avril dernier au stade de martyr de Kinshasa. 

Devant plusieurs milliers des militants et cadres de cette forme, les leaders de l'union sacrée, Vital Kamerhe, Jean-Pierre Bemba, Bahati Lukwebo, Augustin Kabuya et Christophe Mboso, avaient chacun pris la parole pour donner son avis. 

Une situation qui, selon certaines langues, était à la base du fiasco observé au stade de martyr où les militants avaient vidé le stade avant même la fin de l'activité du lancement. 

Selon ces langues, les militants seraient venus à l'idée que Félix Tshisekedi sera présent au stade des Martyrs. Ayant constaté son absence, ces militants avaient tout simplement vidé le lieu. 

S'exprimant lors d'une émission débat sur les pistes de solutions qui s'offrent à l'union sacrée pour arriver à obtenir la réélection de Félix Tshisekedi à la présidentielle de décembre 2023,Isaac Kilikumbi, journaliste correspondant du média en ligne election-net.com dans la ville de Kindu, pense que Félix Tshisekedi doit copier la façon de faire de son prédécesseur, le sénateur à vie Joseph Kabila. 

Pour lui, Félix Tshisekedi doit nommer un coordonnateur de l'Union sacrée en lieu et place de mettre en place un présidium. 

" Que chaque membre du présidium puisse prendre la parole pendant la cérémonie du lancement de l'Union Sacrée esquisse un conflit de leadership. Pourquoi une seule n'avait pas pris la parole au nom du présidium ? Voilà pourquoi il faut juste nommer un coordonnateur, un répondant direct de l'union sacrée pour éviter tout ceci", a dit Isaac Kilikumbi, 

Réagissant aux dires de son co-débateur, Dieubon Mughenze, journaliste correspondant du média en ligne election-net.com en ville de Beni pense que le  conflit de leadership est constaté au sein de l'union sacrée du fait de la disproportionnalité des poids politiques. Pour lui, Augustin Kabuya n'a rien à dire devant un Vital Kamerhe ou  un Jean-Pierre Bemba.

Il pense, pour sa part, qu'il faut refondre l'union sacrée, mettre un critérium pour intégrer cette plateforme politique et électorale. 

"L'Union sacrée ne doit pas être un fourre-tout. Il faut mettre en place un critérium pour arriver à intégrer l'union sacrée. Sinon, on se retrouvera en face  des personnes qui ne chantent que la gloire de Félix Tshisekedi pour nourrir leur appétit glouton", dit Dieubon Mughenze . 

À lui d'ajouter que l'union sacrée ne doit espérer faire différemment les choses en intégrant les anciens kabilistes. Il soutient donc la mise en place d'un critérium pour faire partie de l'union sacrée de la nation. 

L'Union sacrée de la nation rassemble la majorité mise en place par le président Tshisekedi en décembre 2020, lorsqu'il avait renversé la majorité constituée autour de son prédécesseur Joseph Kabila, après deux ans de cogestion du pays par les deux hommes.

Elle rassemble aujourd'hui "plus de 500 partis politiques"  qui se préparent pour la  campagne électorale le  19 novembre, selon le calendrier de la centrale électorale.

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