En République démocratique du Congo (RDC), l'Inspection générale des finances (IGF) vient de publier un rapport rappelant la nécessité de résilier et/ou revisiter le contrat minier signé en 2008, entre la RDC et la Chine.
Ce contrat est celui ayant conduit à la création de la Sino-Congolaise des mines, (Sicomines), chiffré à plus de 6 milliards de dollars américains et porte sur l'échange de minerais contre des infrastructures.
L'observatoire de la dépense publique (ODEP) a, à la suite de ce rapport accablant de l'IGF pointé quelques autorités congolaises de l'époque qui seraient à la base de la signature de ce contrat. Parmi eux, le sénateur Matata Ponyo.
À son tour, Matata Ponyo ex-ministre des finances publiques accuse la présidence d'être à la base de ces contrats. Il précise que ces contrats ont été signés en 2008 pendant qu'il était directeur général du Bureau central de coordination (BCECO).
« Je n'ai jamais signé de contrats chinois. Ils ont été signés en 2008 alors que j'étais DG du BCECO et non ministre des Finances. L'exécution de ces contrats se faisait exclusivement par le Bureau de suivi des contrats chinois qui dépendait de la Présidence et non du gouvernement » a expliqué Matata Ponyo.
Dans son rapport publié jeudi, l'IGF a mis en évidence d'importants décaissements effectués en faveur des entreprises chinoises créées en RDC, mais de très faibles investissements en infrastructures au profit du pays.
Dans le cadre de l'accord Sicomines, les investisseurs chinois se sont engagés à dépenser trois milliards de dollars dans des projets d'infrastructures. Mais l'IGF réclame désormais de la Chine 17 milliards de dollars d'investissements supplémentaires pour rééquilibrer cet accord conclu lorsque l'ancien président Joseph Kabila Kanbange était au pouvoir (de 2001 à 2019), mais que son successeur, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, souhaite renégocier depuis mai 2021.
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