La crise qui secoue depuis plusieurs semaines le parti présidentiel de la République Démocratique du Congo (RDC), l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), est scrutée de bout en bout par les observateurs du microcosme politique congolais.
C'est en tout cas le constat fait ce lundi 19 août 2024 par Election-net.com, au regard des réactions multiples des acteurs politiques et sociaux sur la dernière déclaration politique du très contesté secrétaire général dudit parti, Augustin Kabuya.
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on peut voir Augustin Kabuya en train de déclarer devant les militants de l'UDPS que la population congolaise qui espérait à leur parti politique après son accession au pouvoir, est déçue de la manière dont ce parti se comporte sous sa gestion du pays.
Très connu pour ses critiques acerbes à l'égard du régime Tshisekedi, l'opposant Lubaya Claudel André voit se discours de Kabuya comme un désaveu envers le président Félix Tshisekedi.
Ci-dessous la tribune de Lubaya Claudel André :
« #UDPS
Des invectives à la lucidité
Augustin Kabuya désavoue le président Tshisekedi
Dans sa dernière interview réalisée à Bruxelles, le président Tshisekedi affirmait qu'il n'a pas abandonné "le peuple d'abord", et qu'il y pensait chaque fois à son réveil ! Que bien lui en fasse.
Le week-end dernier, le Chef de l'État a été contredit et désavoué par son secrétaire général, le député Augustin Kabuya qui, dans une étonnante lucidité devant les militants de son parti, a enfin admis que "l'UDPS a abandonné le peule d'abord"! Et de poursuivre : "la population avait espoir ennemi de l'UDPS, croyant que la souffrance allait finir avec l'adhésion de l'IUDPS au pouvoir. Aujourd'hui, l'UDPS au pouvoir ne s'intéresse plus à la population, mais à ses propres intérêts et avantages", fin de citation.
Cet aveu tardif du numéro un du parti au pouvoir met ainsi fin au débat sur l'échec du président Tshisekedi ; échec prouvé par l'absence d'actions et de résultats en faveur du peuple et ce, malgré ses multiples promesses. "Le peuple d'abord", Félix Tshisekedi ne connaît pas. C'est le dernier né de ses soucis, il n'en a cure. Son SG l'a dit dans un langage intelligible, sur base de faits incontestables. Quant à l'État de droit, il reste un mirage qui s'est écrasé au sol, avant de voler en fumée dans le firmament du tshisekedisme. Et personne n'en parle. Ni au parti ni dans les institutions. On sait pourquoi. De même, la corruption, les détournements et les malversations financières sont les marqueurs et symboles ineffaçables de son passage au pouvoir ! Et c'était ça la fameuse vision !
Les aveux du Secrétaire général de l'UDPS viennent clore le débat sur le bilan du premier mandat dont il n'y a rien à consolider, en toute vérité ; sauf supercherie et tromperie de plus. Face à cette évidence, je puis me permettre d'espérer que les défenseurs habituels du président Tshisekedi et de son parti s'aligneront désormais sur le constat amer de leur Secrétaire général et cesseront définitivement de vilipender ceux qui, avant eux, avaient vu juste et prévenu de bonne foi et en toute responsabilité, sur le déraillement du régime UDPS. Pourrions-nous désormais dire adieu aux invectives, insultes et autres attaques personnelles de la part des fanatiques du président Tshisekedi à qui le Secrétaire général vient de rappeler à la réalité.
Cette prise de conscience tardive se remarque également sur X (tweeter) dans le chef de quelques partisans du pouvoir à l'exemple de mon frère Eddy Mwela Kazadi qui, dans son post du 17 août à 11h07 écrit : "J'ai du mal à comprendre qu'après 37 ans de lutte, et une fois au pouvoir on se soit accommodé du train de vie des institutions dénoncées jadis ! Le personnage qui facilitera et de façon durable et solide certains tracés par nos maîtres dont le Dr Étienne Tshisekedi sera pris ! comme modèle et provoquera un déclic. Il y a une sorte de silence coupable. Il en est de même pour un autre compatriote, Christ de Jésus, fervent soutien du président, qui écrit, la mort dans l'âme le 18 août à 11h11 : # YaTshitshi nous rappelle que l'un des plus grands défis que nous devons relever, c'est de pouvoir combattre efficacement la #CORRUPTION. Il souligne clairement que dans ce combat, l'exemple doit venir des personnes qui. occupent les plus hautes fonctions d'État (et non pas du petit peuple, des roulages, etc) : "Quand L'EXEMPLE VIENT D'EN-HAUT, les gens suivent. Mais QUAND LA CORRUPTION VIENT D'EN-HAUT , comment voulez-vous parler de la fin de la corruption Le poisson commence à pourrir par la tête.
Lire Aussi:Ainsi que le disait l'écrivain roumain Constantin Virgil Gheorghiu dans son roman "La Vingt-cinquième heure", parue en 1949, la vie finit toujours par ramener l'homme à la réalité automatique des choses", écrit le député national honoraire, Lubaya Claudel André.
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