En marge du conclave de l'opposition, à Genève (Suisse), où les sept leaders choisiront un candidat pour les représenter à la présidentielle prochaine, il a été rapporté, sur le site www.southafricanews.canalblog.com et sur les réseaux sociaux, une altercation entre le prix Nobel de la paix, Dénis Mukwege et l'opposant Moïse KATUMBI. Simple intox ou une réalité ? Et pour quel objectif ?
De la Genève du conflit
Il sied de rappeler d'abord que les combattants n'émettent plus sur la même longueur d'ondes avec les opposants. Pour certains, l’inconstance des leaders de l’opposition sur la machine à voter, leur division interne à trouver un candidat unique pour la présidentielle. Une situation qui en rajoute à la querelle de leadership parmi ces mêmes opposants qui n’arrivent pas à s’accorder sur la démarche commune à entreprendre. Toutes ces raisons auraient été la goute d'eau qui a fait débordé la vase. Selon certaines indiscrétions, c'est ce qui justifie même la délocalisation vers Genève de la réunion des opposants pour tenter une ultime conciliation en vue de désigner un candidat commun à la présidentielle.
Tergiversations des opposants
L'opinion a encore fraîche mémoire de la récente querelle entre L'UDPS/Tshisekedi et Ensemble de KATUMBI sur la non participation du parti de Félix Tshisekedi à la marche du 26 octobre dernier pour réclamer le retrait de la machine à voter. "Avec ou sans machine à voter, L'UDPS ira aux élections", avait déclaré dans les médias, le SG de L'UDPS, Jean-Marc Kabund. Depuis lors, des sources bien filtrées parlent du flou qui règne en Fatshi et KATUMBI. Même type de rapports entre l’Udps et le Mlc qui se livrent à une passe d’armes à fleurets mouchetés. L’on se souvient encore de cette observation de Jean-Marc Kabund au lendemain de la délibération à la Céni, des candidatures à la présidentielle, lorsque Bemba avait été invalidé. Le SG de l’Udps faisait alors observer à quelques militants du parti, combien la ville était calme, ce qui n’aurait pas été le cas si leur candidat, Félix Tshisekedi, avait été aussi invalidé.
Divorce entre diaspora et opposants
Pour tant de points de friction donc, les combattants de l’Europe ont décrété une fatwa contre les leaders de l’opposition. Cet état d’esprit des "combattants" a ainsi inspiré cet intox sur une bagarre qui aurait opposé Denis Mukwege à Moïse Katumbi dans un hôtel Bruxellois. Une intox qui a envenimé les rapports entre partenaires de l’opposition, les hommes de Katumbi accusant toujours Félix Tshisekedi et ses combattants d’être à la base de cela. Il est, en effet, vrai que le Dr Denis Mukwege se trouvait lundi au Sud-Kivu, à la même date où la fameuse bagarre se serait produite.
Cette image de l’opposition au sein de cette même diaspora présentée comme son soutien pour d’éventuelles levées de fonds en vue de la campagne électorale dit tout, aussi bien de sa capacité à diriger le pays que de son ancrage sociologique pouvant la conduire à une éventuelle victoire électorale.
Liévin LUZOLO
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