Ouganda : les autorités demandent aux personnels de santé de travailler bénévolement

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À la suite de la décision prise par l'administration Trump de suspendre l'aide américaine à l'étranger pour une durée de 90 jours, le ministère ougandais de la Santé a proposé aux salariés du secteur privés de financements de travailler « dans un esprit patriotique, en tant que volontaire », le temps de négocier avec Washington. Une annonce qui ne manque pas de faire réagir sur les réseaux sociaux.

« Est-ce que je pourrais payer mon loyer avec du patriotisme...? » Tel est le genre de message qui circule sur le réseau social X en Ouganda depuis que le gouvernement a émis l'idée, ces derniers jours, que les professionnels de santé jusqu'alors financés grâce à l'aide internationale des Etats-Unis puissent travailler bénévolement.

Depuis que Donald Trump a décidé de suspendre pour 90 jours l'aide apportée par son pays à l'étranger, le ministère ougandais de la Santé a, par exemple, été contraint de fermer toutes les cliniques spécialisées dans la lutte contre le VIH/sida et de transférer la prise en charge de leurs patients aux hôpitaux publics. Une décision qui fait bien sûr peser le risque de leur engorgement, raison pour laquelle les autorités en appellent à la fibre patriotique des salariés désormais au chômage technique, dans le but de limiter l'afflux de patients dans les établissements hospitaliers.

Le maintien du Pepfar, une bien maigre consolation

Si la dérogation émise par le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio pour « l’aide humanitaire vitale » à laquelle appartient le Plan d'urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (Pepfar) - l'un des programmes phares de la lutte contre le sida en Afrique et le seul en Ouganda à ne pas être affecté par l'interruption de l'aide américaine - représente une maigre consolation, elle ne permet cependant pas de dissiper les incertitudes et la confusion déjà semée sur le terrain.

Alors qu'en Ouganda, le taux d'infection au VIH/sida est passé de 19 % à la fin des années 1990 à 5 % en 2024 et ne concerne plus désormais qu'environ 1,5 million de personnes, les professionnels de santé du secteur s’inquiètent, comme partout sur le continent africain, des conséquences sanitaires de l’arrêt de l'aide internationale des Etats-Unis.

Avec RFI 

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