Maniema/installation d'une base arrière de l'armée Angolaise : la société civile menace

Stéphane Kamundala, président de la SOCIMA/photo Isaac K.


Le dossier relatif à l'installation d'une base arrière au Maniema de l'armée Angolaise décidée à intervenir en République démocratique du Congo (RDC) pour combattre contre la rébellion du M23 appuyée par l'armée Rwandaise, continue à défrayer la chronique dans cette province voisine au Nord-Kivu. Nombreux y voient dans cette mesure "un agenda caché" visant à importer la rébellion du M23 dans cette partie de la RDC déjà secouée dans sa partie sud par l'activisme des milices maï-maï.

Parmi ceux qui y voient de cette manière, l'on y retrouve la société civile forces vives du Maniema. Dans une déclaration faite à la presse locale, le président de la coordination provinciale de cette structure citoyenne a exprimé son opposition à toute idée visant selon lui, à transplanter les rebelles de leurs lieux vers le Maniema.

 "(...) plus de 600 militaires angolais vont venir s'installer au moins pour une période de six mois, au Maniema, disent-ils. Et une équipe préparatoire de 16 personnes est arrivée au Maniema le samedi, et est repartie le dimanche. Cette équipe est allée vérifier les endroits où ils vont rester. Et ce, pour cette raison que la société civile forces vives du Maniema, s'oppose farouchement et avec la dernière énergie à toute idée qui pourra aller dans le sens de transplanter les rebelles de là où ils sont et de les amener ici. Une forme, autrement dit d'annexer ou d'impliquer le Maniema dans le plan de Balkanisation", a-t-il déclaré à la presse locale, avant de brandir des menaces contre la force angolaise attendue au Maniema, dans le cas où elle se derouterait de sa mission.

" Donc, les angolais de qui on attend l'intervention pour booster l'ennemi à l'extérieur, sont les bienvenus s'ils venaient avec l'idée d'aider la RDC. Mais s'ils venaient avec des agendas cachés comme l'ont toujours fait les autres pays voisins, là au moins, la société civile ne sera pas d'avis et la population du Maniema en entièreté ne saura pas accepter cela ", a-t-il prévenu.

Pour rappel, le gouverneur intérimaire du Maniema Afani Idrissa Mangala a, dans une interview exclusive accordée à election-net.com ce mardi 21 mars, mis en garde ceux qui se lancent d'après lui, dans la désinformation du public au sujet de la venue de l'armée angolaise au Maniema.

"Si on dit que le Maniema n'est pas concerné, là on fausse compagnie à la population. D'ailleurs le Maniema s'est pointé en avant plan pour organiser des marches contre les rwandais, partout, à Kindu, à Kasongo, à Kabambare, partout, dans tous les territoires il y a eu des marches. Mais comment expliquer que le Maniema n'est pas impliqué ? D'ailleurs après le Nord-Kivu, Sud-Kivu, c'est le Maniema. Tous faisons partie de la grande région du Kivu. Donc, ceux qui veulent instrumentaliser, intoxiquer, désinformer et créer la psychose au sein de la population, c'est une manière d'en vouloir une chose et son contraire à la fois", a-t-il dit à election-net.com.

Pour Afani Idrissa Mangala, les angolais viennent aider la RDC, et il faut les faire confiance.

"(...) Et donc, nous avons les angolais, nous leurs faisons confiance parce qu'ils nous ont déjà aidé, nous partageons une longue histoire avec les angolais, je ne pense pas qu'ils peuvent venir ici pour accepter la partition de notre pays", a conclu Afani Idrissa Mangala gouverneur intérimaire du Maniema.

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