Près d'un mois après l'ouverture de l'année scolaire 2023-2024, les enseignants des écoles publiques des territoires de Pangi, Kasongo, Kibombo et Kabambare dans la province du Maniema n'ont toujours pas repris les cours.
C'est à vrai dire ce que confirme Sengi Kalinde Joseph Secrétaire du syndicat des enseignants du Congo (SYECO), section de Pangi dans un entretien téléphonique avec Election-net-com ce jeudi 21 août 2023.
Selon lui, les enseignants des écoles publiques de ces territoires maintiennent la grève jusqu'à ce que le gouvernement satisfasse à leurs revendications.
" Depuis la rentrée scolaire, c'est-à-dire le 04 septembre, les écoles publiques du territoire de Pangi n'ont jamais ouvert les portes. C'est-à-dire, n'ont pas encore jusque-là, essayé de commencer les enseignements", a-t-il confirmé avant d'expliquer les motifs de leur grève.
"Tout simplement parce que :
1° Nous avons écrit la lettre après l'assemblée générale tenue le 25 août, nous nous sommes précisés aux autorités d'abord, de payer les arriérés de la prime de la gratuité aux enseignants des écoles publiques primaires. Il y a au moins les arrivées de deux mois. Nous avons recommandé à la CARITAS de payer les enseignants deux mois du coup, c'est-à-dire juillet et août avant le 15 septembre, arrivée le 15 septembre, nous sommes obligés maintenant de réclamer trois mois", a fait savoir Sengi Kalinde Joseph.
"Donc, nous nous sommes dit, si on ne parvient pas à résoudre ou à répondre positivement à toutes ces préoccupations, nous n'allons pas lever la grève. Pas seulement ce que je viens d'énumérer, il faut que les NU soient également payés et qu'on cesse avec le problème des zones salariales. Je vous dis franchement, là à Kindu, par rapport à Kalima, le territoire de Pangi, nous payons beaucoup plus le transport que les gens de Kindu", a-t-il renchéri tout en s'interrogeant :
"Et pourquoi seulement cette disparité salariale aux enseignants alors que pour les autres fonctionnaires ça n'existe pas" ?
À l'en croire, cette grève touche quatre territoires de la province.
"Moi je m'intéresse de mon entité PANGI (Kibombo, Kabambare, Kasongo, PANGI). Tous ces territoires sont en grève", répond-il à la question écrite d'election-net-com consistant à savoir si la grève concernait seulement le territoire de Pangi ou pas.
D'après lui, aucune autorité n'a approché son mouvement syndical pour tenter de trouver une solution.
"Nous ne sommes pas encore par les autorités et nous n'avons pas besoin d'ailleurs. Parce que les autorités n'ont pas à nous donner. Nous nous avons besoin de l'argent et non les paroles", a insisté Sengi Kalinde. . Joseph.
Il déplore cependant le silence des élus du peuple cependant de la contrée sur ces difficultés que connaissent les enseignants.
" Mais ce qui est vrai, c'est comme si Pangi n'a aucun député. Parce qu'ailleurs, ce sont les députés qui interviennent pour les enseignants. Mais chez nous dans le territoire de Pangi, fort malheureusement, on a pas les députés, il y a un problème. Personne ne songe à nous, et ils viendront nous déranger ici pendant la campagne électorale (...)".
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