Depuis l'arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, la province du Maniema, en République Démocratique du Congo, est confrontée à une marginalisation croissante, exprimée avec force par la coalition des structures de la société civile. Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 14 mars 2025 parvenue à Election-net.com, ces organisations ont mis en lumière une série de discriminations systémiques qui touchent les fils et filles de cette région, autrefois considérées comme un pilier du développement national.
Absence criante de représentation
Les dirigeants sociaux du Maniema pointent du doigt l'absence flagrante de leurs concitoyens aux postes clés du gouvernement, du Parlement et même de la Présidence de la République. Malgré les différents gouvernements successifs (SAMA1, SAMA2, SUMINWA1), aucun représentant du Maniema n'a accédé aux positions de commandement, laissant la province sans voix dans les décisions nationales.
Poursuites politiques et justice partielle
La société civile dénonce également des poursuites judiciaires à motivation politique visant les dirigeants du Maniema. Parmi les cas emblématiques, celui de Salomon SK Della, injustement poursuivi par la cour militaire de Kinshasa, et celui de Matata Ponyo, traîné devant la Cour Constitutionnelle depuis plus de quatre ans dans une affaire aux allures de manipulation judiciaire. Ces situations soulèvent des questions sur l'indépendance de la justice et laissent un héritage inquiétant pour les générations futures.
Projets de développement mal gérés
En plus de ces injustices, les projets de développement destinés au Maniema, comme le Programme de Développement Local (PDL) des 145 territoires et le PADDRIR, sont mal gérés, selon les habitants. Ces échecs contribuent à un recul économique et social dans une province qui avait pourtant connu un décollage prometteur dès 1988.
Un appel à l'action
Face à cette marginalisation persistante, la coalition des structures de la société civile du Maniema appelle à une prise de conscience nationale et internationale. Elle exige une réelle inclusion des fils et filles du Maniema dans les instances décisionnelles et une gestion transparente des projets de développement.
Cette déclaration sonne comme un cri d'alarme pour une province oubliée, mais déterminée à se faire entendre.
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