Au lendemain du naufrage de la baleinière ABC-BONOBO au beach Kambole sur le fleuve Congo près du port de Kindu chef-lieu de la province du Maniema, une cacophonie règne autour du bilan de cet événement malheureux.
Alors que des sources indépendantes avancent un bilan d'environ 50 morts, les autorités locales évitent de se prononcer sur le chiffre. Et ce, malgré la descente ce lundi 29 juillet du gouverneur de province et tous les membres du conseil provincial de sécurité sur le lieu de drame. Sans donner une précision sur le bilan dudit naufrage, le chef de l'exécutif provincial s'est limité à annoncer l'ouverture d'une enquête et la prise des mesures au niveau provincial pour "un enterrement digne" des personnes mortes, sans en donner leur numéro.
"Nous annonçons la création d'une commission d'enquête qui sera composée de tous les services compétents afin d'établir les responsabilités, et surtout de prendre aussi des mesures préventives pour que cette situation ne puisse plus se répéter", a déclaré à la presse Mussa Kabwankubi Moïse, avant d'ajouter :
" Nous prenons des mesures au niveau de la province pour entrer dignement nos frères et sœurs qui viennent de nous quitter de manière aussi tragique".
Mussa Kabwankubi Moïse a également annoncé qu'il va saisir le gouvernement central par le biais du ministère national des Affaires Humanitaires afin d'obtenir une assistance aux familles des victimes.
Des sources concordantes indiquent qu'il y avait environ 75 passagers à bord de cette embarcation. Cependant, le maire de la ville de Kindu Atibu Mulamba Augustin a indiqué à la presse locale que 25 rescapés sont jusque-là identifiés. D'après toujours des sources indépendantes, 25 corps sans vie sont jusque-là repêchés des eaux. En attendant le bilan officiel, la recherche des corps des victimes se poursuit.
Il sied de rappeler que ce naufrage est survenu selon des rescapés, au moment où la baleinière qui venait du beach d'Alunguli, commune de la rive droite du fleuve Congo à Kindu, voulait accoster au beach Kambole au quartier Basoko à la rive droite du fleuve Congo. C'était, selon les mêmes témoins, pour embarquer d'autres passagers avant de poursuivre son parcours vers Lokando à une soixantaine de kilomètres de Kindu en aval du fleuve Congo. Ces mêmes témoins indiquent que ce naufrage serait lié à l'excès de vitesse et la surcharge, ainsi que la navigation nocturne, pourtant prohibée.
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