Le jeudi 25 juillet 2024, les États-Unis ont infligé des sanctions sévères à Corneille Nangaa, le responsable de l'Alliance Fleuve Congo (AFC). Cette mesure cible également plusieurs individus et groupes associés à l'AFC, dont Bertrand Bisimwa, président de la branche politique du M23, et Charles Sematama, commandant militaire adjoint de Twirwaneho, un groupe armé affilié à l'AFC.
Le lendemain, l'Union européenne a emboîté le pas, imposant à son tour des sanctions à Corneille Nangaa ainsi qu'à d'autres figures militaires et politiques impliquées dans la violence dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC). La liste européenne comprend notamment le colonel Augustin Migabo de la Force de défense du Rwanda (RDF), le commandant des Forces démocratiques alliées (ADF) Amigo Kiribige, et plusieurs commandants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR-FOCA).
La question qui se pose est celle de savoir pourquoi ces sanctions ciblent des individus et non directement le Rwanda, malgré les preuves accablantes de son soutien militaire au M23. Un rapport des experts mandatés par les États-Unis a même souligné que le Rwanda dirige effectivement le M23. Alors pourquoi Paul Kagame, président du Rwanda, n'est-il pas lui-même sanctionné pour son implication présumée dans les violences perpétrées à l'est de la RDC ?
Ce manque de mesures directes contre le Rwanda laisse planer un doute sur l'efficacité et la véritable intention de ces sanctions. Le mystère reste donc entier concernant les véritables motivations derrière ces décisions.
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