Kindu en alerte : le gouverneur rassure sur la sécurité de l'aéroport malgré les rumeurs de désertion militaire

C'est une mise au point ferme et rassurante qu'a apportée ce samedi 15 février 2025 le gouverneur de la province du Maniema, Mussa Kabwankubi, face à la rumeur inquiétante qui a circulé dans la ville de Kindu, chef-lieu de la province. Selon cette rumeur, les chargés de la sécurité militaire de l'aéroport auraient déserté leurs postes, suite à l'avancée des rebelles du M23-AFC, soutenus par l'armée rwandaise, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Devant la presse locale, depuis le tarmac de l'aéroport de Kindu, le chef de l'exécutif provincial a catégoriquement démenti ces allégations.

Il a tenu à rassurer la population en affirmant que l'aéroport reste sous le contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).   « Nous sommes ce samedi 15 février 2025, et nous nous trouvons sur le tarmac de l'aéroport de Kindu. Nous sommes venus rassurer la population, car une psychose s'était installée, laissant croire que l'aéroport était dégarni de militaires. Je vous le confirme : tout le dispositif sécuritaire est en place, fonctionnel et opérationnel. D'ailleurs, vous pouvez le constater par vous-mêmes : l'avion de la compagnie Serve Air vient d'atterrir, et nous sommes en train de décharger des marchandises. Bientôt, il sera rechargé et repartira », a déclaré Mussa Kabwankubi, appelant la population à garder son calme. « Que la population soit calme, qu'elle puisse vaquer à ses occupations », a-t-il insisté.

Le gouverneur a également expliqué l'origine de cette rumeur. Selon lui, elle serait liée à une manœuvre militaire concernant la relève de deux cents (200) soldats formés au camp Lwama, situé à environ 7 km de Kindu. Ce camp, où des instructeurs belges encadrent les militaires de l'unité de réaction rapide « Commandos », a déjà fait ses preuves par le passé, notamment sous le commandement du feu colonel Mamadou Mustapha Ndala lors de la première rébellion du M23 en 2012.

« Il s'agissait simplement d'une relève de deux cents (200) militaires formés ici, au camp Lwama. C'était une manœuvre routinière. La situation est calme et entièrement sous contrôle », a conclu le gouverneur, appelant une nouvelle fois à la vigilance et à la sérénité de la population.

Powered by Froala Editor