L'histoire d’un prêtre ayant choisi de quitter le sacerdoce pour épouser une femme a reçu une importante médiatisation en Italie. Le cas a relancé le débat sur l’obligation de célibat.
Tomasz Hlavaty était un curé populaire dans sa paroisse du diocèse d’Alba, au nord de l’Italie. Ce Slovaque de 44 ans, depuis une vingtaine d’années en Italie, a annoncé qu’il allait quitter son poste pour épouser une femme dont il est tombé «follement» amoureux. Une décision aussi liée au fait que la femme attend un enfant.
La situation est d’autant plus compliquée que l’enfant à naître a une maladie cardiaque qui nécessitera probablement plusieurs interventions chirurgicales après sa naissance. Malgré cela, les parents ont exclu la possibilité d’un avortement.
Le départ du prêtre a été annoncé le 1er septembre 2024 par Mgr Marco Brunetti, évêque d’Alba, rapporte le média américain Crux. Le prélat a salué la «grande transparence et le sens des responsabilités» du Père Hlavaty, 44 ans, qui sera officiellement démis de ses fonctions sacerdotales. Ce dernier a exprimé son intention de s’installer hors de la région avec sa compagne et de chercher du travail pour subvenir aux besoins de sa famille.
Pertes de personnes de valeur?
Même si l’histoire n’est pas nouvelle et peut sembler anecdotique, elle a suscité un important emballement médiatique en Italie. De grandes publications comme La Stampa et Il Sole 24 Ore ont couvert le cas. La Repubblica ou le Corriere Torino ont publié de conséquentes interviews du prêtre.
Plusieurs de ces médias ont mis l’accent sur l’obligation de célibat pour les prêtres. Un débat qui a provoqué des réactions évidemment contrastées, allant de la condamnation au soutien enthousiaste. La popularité du prêtre a notamment soulevé la question de la perte pour l’Église, à cause de l’obligation de célibat, de personnalités de valeur.
«C’était un choix très douloureux, parce que je devais choisir entre deux choses qui étaient importantes pour moi», a assuré le prêtre au Corriere Torino. «Je quitte ma soutane, pas ma foi, pour donner naissance à mon fils atteint d’une malformation», a-t-il confié à La Repubblica. «J’ai aimé être prêtre et j’ai aimé les gens qui m’entouraient», a-t-il ajouté, se disant convaincu que «ses vraies amitiés survivront» à son départ de la prêtrise.
Avec cath.ch
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