Haut-Katanga : Atouts et faiblesses de l’équipe gouvernementale


Mieux que ses collègues gouverneurs des quatre provinces issues du démembrement du grand Katanga, Jacques Kyabula Katwe s’est démarqué en publiant son équipe gouvernementale en premier lui qui a été cependant investi en dernier position suite au contentieux devant le conseil d’Etat.

Cette diligence prouve à suffisance la volonté du jeune gouverneur à relever les défis de la province du Haut-Katanga empêtré dans un marasme depuis l’éclatement de l’Ex province du Katanga.


La nouvelle équipe gouvernementale de par sa composition présente certaines innovations entre autre le rajeunissement de la classe politique. Sur les dix membres de l’exécutif, 80 % sont des jeunes.

Deux membres de l’ancien gouvernement provincial ont été reconduits à savoir Momat kakudji dont les performances à la tête du ministère de budget et plan mettent tout le monde d’accord, il sera accompagné de Bobo Malulu, cet ancien de l’Unafec qui tient l’étendard du fONAFEC, un parti de la majorité présidentielle.


L’autre grand mérite du gouvernement Kyabula sera sans doute l’épée de Damoclès administrée aux démons sécessionnistes qui hantent l’espace Katangais.

Son équipe représente toute la population du Haut-Katanga sans faisant abstraction des velléités tribalo-régionale en matière de géopolitique. Cela répond à une de ses promesses de campagnes devant le député, « il n’y aura ni originaire ni non originaire. Ni Opposant ni majorité. Mais ensemble, nous construirons un Haut-Katanga meilleur».


En tenant toujours ses promesses de campagnes, JKK (acronyme de Jacques KYABULA KATWE) a accordé la part belle aux députés provinciaux qui constitue à eux seuls 70 % de l’exécutif provincial. C’est d’ailleurs le tendon d’Achille de ce gouvernement qui laisse présager une complicité et complaisance entre les deux institutions.

« Désormais, il ne faut plus rien attendre de l’organe délibérant pour contrôler l’exécutif » dénonce un observateur. Parallèlement, l’Assemblée provinciale s’en trouve plus que fragilisée tant au niveau de la forme que du fond avec l’entrée en lice des suppléants dont le profil laisse à désirer.

Dans la province du Haut- Katanga, comme partout au pays, la majorité des suppléants sont puisées dans la réserve familiale et autres affinités loin de la philosophie. A ce titre, d’aucuns s’interrogent sur la qualité du débat dans cet hémicycle et par quelle formule magique un suppléant peut s’opposer au tiutlaire du poste. Bref la démocratie est au canon.


Dans la même logique, ce gouvernement consacre le divorce au sein de la coalition CACH-FCC. Jacques Kyabula Katwe n’a jeté de dévolu sur aucun membre du partenaire de sa famille politique. « Cela s’explique par le comportement incivique des militants de l’Udps qui ont saccagé notre siège» argue avec dédain un cadre du PPRD au micro d’election-net.com.

Autre faiblesse de l’exécutif provincial, c’est sans doute la sous-représentation de la femme. Une seule femme sur les dix membres qui composent de cette équipe. Toutefois, Ce manquement peut être compensé par le nombre de la gent féminine dans l’équipe des commissaires qui ont rang de ministre.

Les femmes sont consolées avec 4 postes sur 5 ; un Record dans l’histoire récente du Haut-Katanga.


Toutefois, les membres de ce gouvernement sont conscients de défis à relever pour une province qui est sous perfusion. Les infrastructures existantes se dégradent et l’exécutif sortant a été considéré comme le plus médiocre de tous dans l’opinion publique.

Chris Lumbu


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