Goma : plus de 100 filles déplacées victimes d'une maltraitance dans des ménages

Dans la visée de subvenir aux divers besoins, des filles déplacées de guerre ont jugé bon de chercher du travail dans plusieurs quartiers de la ville de Goma. Certaines ont été prises dans certaines maisons et y effectuent des travaux ménagers.

Ce mardi 10 décembre 2024, Election-net.com a rencontré certaines d'entre ces filles. Celles-ci ont fait savoir qu'elles sont victimes d'une maltraitance de la part de leurs employeurs. Et ce, malgré les dénonciations faites par des organisations des défenses des droits humains œuvrant dans la ville de Goma.

''Nous faisons tous les travaux ménagers, nos employeurs nous prennent comme des esclaves, nous travaillons comme des moutons et faisons ce que veulent ces employeurs'', a témoigné la fille clémentine, une parmi les victimes.

Et de poursuivre :

''on n'est pas bien payé, et parfois nos employeurs restent avec notre salaire et ne savons pas où les accuser''

D'où est venue l'idée de chercher ces occupations ?

''Dans les camps, on n'avait pas d'occupation qui pouvait nous permettre de subvenir à nos besoins primaires et secondaires''...

Que faites-vous face à cette maltraitance ?

''Nous travaillons malgré cette maltraitance par ce que nous n'avons pas où aller. On n'est pas bien payé, on n'a pas une activité commerciale, nous n'avons rien, voilà pourquoi nous sommes toujours dans ces maisons malgré toute sorte de maltraitance'', a chuté la fille Clémentine.

Selon les chiffres partagés à Election-net.com par des organisations féminines œuvrant au Nord-Kivu dont Kongo Mwinda, elles sont au nombre de 120 ces femmes déplacées qui actuellement victimes de la maltraitance dans plusieurs ménages à Goma.