Le bureau de l'Assemblée nationale a validé, mardi 17 septembre, une procédure de destitution à la rencontre du président Emmanuel Macron, à l'initiative d'un parti des députés du Nouveau Front populaire (NFP). Cette action survit dans un contexte politique tendu, alors que la France attend toujours la formation d'un nouveau gouvernement depuis deux mois. Le NFP accuse le chef de l'État de mener un « coup de force anti-démocratique ». Cependant, cette procédure a très peu de chances d'aboutir.
Malgré tout, l'Assemblée nationale, où le bureau est dominé par le NFP, a voté en faveur de la poursuite de la proposition, avec 12 voix contre 10. Ce moment marque une première dans l'histoire de la Ve République, aucune procédure de destitution n'étant allée aussi loin. En comparaison, une tentative similaire contre François Hollande, il y a dix ans, avait été bloquée dès le vote au bureau.
La destitution d'Emmanuel Macron reste néanmoins hautement improbable, car elle doit suivre le parcours ardu tracé par l'article 68 de la Constitution. Pour que la procédure aboutisse, il devrait que deux niveaux des députés puis des sénateurs votent en faveur de la destitution, avant que la Haute Cour de justice, composée de 11 députés et 11 sénateurs, ne rende sa décision.
D'ores et déjà, de nombreux groupes parlementaires se sont opposés à la procédure, même au sein du NFP. Les socialistes, par exemple, ont annoncé qu'ils ne soutiendraient pas la résolution. Prochainement, le texte sera examiné par la commission des lois de l'Assemblée, où les forces de gauche et écologistes n'ont pas la majorité nécessaire.
Selon plusieurs analystes, cette initiative semble davantage relever d'une manœuvre médiatique que d'un réel enjeu institutionnel. Un responsable de La France insoumise souligne que « c'est l'occasion de mettre le départ anticipé d'Emmanuel Macron au cœur du débat public ».
Powered by Froala Editor
Lire Aussi:
leave a reply