Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), est décédé à 53 ans des suites d'un cancer foudroyant, ce 8 juin. Il était l'ardent défenseur de la liberté de la presse et des journalistes du monde entier. Après des obsèques à l'église Saint-Sulpice, RSF a organisé une soirée d'hommage et d'honneur en sa mémoire. Les journalistes à qui il est venu en aide et ses proches comme son épouse Perrine étaient rassemblés ce 20 juin.
Devant les portes du théâtre Libre, boulevard de Strasbourg à Paris, les journalistes, collègues, amis de Christophe Deloire patientent avant de pouvoir accéder à la salle. Parmi ceux à qui l'on distribue un badge RSF, il y a Mortaza Behboudi. Pour ce journaliste franco-afghan, c'est grâce à l'association que l'enfer de l'incarcération à Kaboul s'est terminé.
« Au bout de plus de sept mois dans la prison des services de renseignements, j'ai été transféré dans la prison publique où en fait, j'ai rencontré pour la première un avocat mandaté par Reporters sans frontières », se rappelle-t-il.
« Promouvoir l'indépendance, le pluralisme et la liberté du journalisme »
Reporters sans frontières, c'est une des principales associations de défense de la liberté de la presse dans le monde, comme l'explique Thibaut Bruttin, le directeur adjoint. « On a 14 bureaux dans le monde et notre mission, c'est d'assurer et de promouvoir l'indépendance, le pluralisme et la liberté du journalisme. Et nous sommes là pour nous recueillir, nous réunir, on a besoin de ça ».
Devant la salle comble, les discours prononcés se succèdent. Comme Marina Ovsyannikova, une journaliste russe arrivée en France il y a un an et demi. « On m'a permis de retrouver la liberté », déclare-t-elle.
Une soirée qui peut se résumer en une phrase : le journalisme était le combat de la vie de Christophe Deloire.
Avec RFI
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