Dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), les organisations humanitaires s'inquiètent du nombre croissant de blessés de guerre causé par les combats entre le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, et l'armée congolaise et ses alliés. Depuis le début de l'année, plus de 400 patients ont été reçus par des organisations médicales comme Médecins sans frontières (MSF) ou encore le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans le territoire de Masisi et à Goma. Une situation qui intervient alors que des combats d'une grande intensité sont signalés dans plusieurs localités du Nord-Kivu.
Les hôpitaux de Numbi et Minova, dans la province voisine du Sud-Kivu, ont accueilli 192 blessés, celui de Nyabiondo 81, tous soignés par Médecins sans frontières (MSF), dans l’est de la RDC.
Le CICR, une autre organisation humanitaire, qui intervient dans la prise en charge des blessés de guerre, craint la détérioration de cette situation dans les jours à venir, comme l'explique Miriam Favier, cheffe de la sous-délégation CICR à Goma : « Rien que sur l'hôpital CBCA Ndosho par exemple, on a reçu 138 blessés, entre le 1er et le 12 janvier. Ce qui est quand même assez alarmant, c’est que, si la tendance initiale, était de recevoir plus de porteurs d’armes que de civils, eh bien ces deux dernières semaines ont prouvé que la tendance est en tout cas en train de s’équilibrer et qu’il y a énormément de civils qui sont malheureusement touchés. On doit donc rappeler aux parties en conflit qu’il faut respecter le droit international humanitaire. On a entendu que le centre de santé de Ngungu aurait été touché. »
Plus de 100 000 personnes ont fui les combats depuis début janvier
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, Ocha, plus de 100 000 personnes ont fui les combats depuis début janvier.
Le 15 janvier, de violents affrontements étaient encore en cours sur l'axe Ngungu dans le Masisi à 70 kilomètres à l'ouest de Goma.
Avec RFI
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