« Vive la Catalogne libre ! » : le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont est réapparu, après sept ans d'exil en dehors d'Espagne, jeudi 8 août, à Barcelone, où il a pris la parole lors d'un rassemblement organisé près du Parlement devant des milliers de sympathisants. Toujours visé par un mandat d'arrêt, Carles Puigdemont devrait selon toute vraisemblance être arrêté très prochainement.
Monté sous les acclamations « Président, président » de la foule sur une scène installée devant un arc de triomphe près du Parlement vers 9h (locale), Carles Puigdemont y a prononcé un court discours, ont constaté des journalistes de l'AFP. « Je ne sais pas combien de temps va passer avant que nous puissions nous voir à nouveau, mes amis, mais peu importe ce qu'il se passe, quand nous nous reverrons, j'espère que nous pourrons crier de nouveau bien fort ensemble ce que j'ai déjà dit pendant mon discours : "Vive la Catalogne libre!" », a lancé M. Puigdemont, toujours visé par un mandat d'arrêt en Espagne pour son rôle dans la tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017.
Exil en Belgique et en France
L'homme avait fui le pays pour échapper aux poursuites le visant et a passé les sept dernières années en Belgique et en France. Après ce discours, le leader indépendantiste devait prendre avec ses sympathisants la direction du Parlement, où doit avoir lieu l'élection du nouveau président de l'exécutif régional, le socialiste Salvador Illa, à laquelle Carles Puigdemont avait plusieurs fois annoncé son intention de participer. « Dans des conditions démocratiques normales, il serait inutile qu'un député comme moi annonce son intention d'assister à la séance, cela n'aurait aucune importance », avait déclaré mercredi dans une vidéo publiée sur X Carles Puigdemont, assurant alors avoir « entamé son voyage de retour d'exil ».
Une des communautés autonomes d'Espagne
La Catalogne est l'une des communautés autonomes d'Espagne. Autonome, mais c'est l'indépendance que revendiquent les nationalistes catalans, qui, en 2017 organisent un référendum. Le « oui » à l'indépendance l'emporte mais la consultation est déclarée illégale par le Tribunal constitutionnel. C'est le début d'une tentative de sécession de la Catalogne, qui à l'époque, est dirigée par un président de région indépendantiste, Carles Puigdemont. Poursuivi pour « terrorisme » ce dernier prend le chemin de l'exil. En tout, plus de 400 personnes ont été poursuivies ou condamnées en lien avec la crise indépendantiste ouverte en 2017. Ces derniers mois, un projet d'amnistie a agité l'Espagne. La loi a finalement été votée le 30 mai, ce qui a déjà permis à des indépendantistes de rentrer dans leur pays.
S'il reste en Espagne, Carles Puigdemont devrait selon toute vraisemblance être arrêté très prochainement - les forces de l'ordre devant se conformer obligatoirement au mandat d'arrêt le visant.
Avec RFI
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