Élections 2023 : coalition Katumbi, Fayulu, Matata et Sesanga, la Belgique à la manœuvre ?

La RDC est dans une année électorale comme prévu par la constitution. S'il faut s'en tenir au calendrier de la commission électorale nationale indépendante (CENI), les élections présidentielles et législatives se tiendront le 20 décembre 2023.

La genèse des élections en RDC a démontré qu'il est difficile à un candidat de gagner seul l'élection présidentielle. Déjà avec le système de gouvernance, pour mieux gérer, il faut une majorité au parlement. Ce qui implique une coalition avec d'autres forces politiques. En 2006 par exemple, on a assisté à une coalition entre le Palu et le PPRD, ce qui a permis à l'ancien président Joseph Kabila de battre Jean-Pierre Bemba.

2018 d'ailleurs, a encore démontré l'importance et le rôle que peut jouer une coalition. L'opposition congolaise s'était réunie pour avoir un candidat unique. Au-delà du retrait de la signature de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe sur les accords de Genève, les deux ont encore coalisé et porté Félix Tshisekedi à la magistrature suprême.

Aux approches des élections de 2023, il est impérieux sinon nécessaire que d'autres coalitions voient les jours, surtout du côté opposition qui sait parfaitement qu'il ne peut pas aller en ordre dispersé face à Félix Tshisekedi qui a déjà constitué pour sa réélection" l'Union sacrée de la nation"( bien que cela n'est pas encore une plateforme électorale).

Bien que rien ne filtre encore à ce sujet, plusieurs analystes ont estimé que Matata Ponyo, Fayulu et Denis Mukwege (pas encore candidats déclarés officiellement) auraient pu faire un bloc contre Félix Tshisekedi.

Outre les 3 noms précités, il y'a lieu de souligner que Moïse Katumbi qui ne sait pas encore si sa candidature sera retenue par la CENI, se voit contrainte à avoir un plan B. Des indiscrétions révélées qu'il est en collaboration avec Delly Sesanga a récemment déclaré candidat président et susceptible de diviser l'électorat de Félix Tshisekedi dans l'espace Grand-Kasaï. D'où probablement, on risque d'avoir une coalition entre les opposants cités ci-dessus.

La Belgique peut-elle jouer un rôle ?

Déjà il faut signaler que les relations entre Martin Fayulu et Moïse Katumbi sont restées tendues depuis la dislocation de la plateforme Lamuka.

C'est avec l'arrivée du pape François que nous avons vu les deux personnalités se serrer la main. Avant cela, dans un point de presse, Martin Fayulu avait déclaré ne pas avoir de problèmes avec Moïse Katumbi. 

Ce jour, nous avons vu l'un des bras droit de Moïse Katumbi s'afficher en public avec Martin Fayulu lors d'un échange entre les candidats présidents de l'opposition avec l'ambassadrice de la Belgique en poste en RDC.

"Rencontre avec des candidats à la présidentielle émise en RDC. S'ils tentent des doutes quant à la probité du processus d'enregistrement des électeurs, ils espèrent malgré tout que les élections se tiendront, comme prévu, le 20 décembre prochain", un tweeté la ministre belge des affaires étrangères Hadja Lahbib.

Il est clair que les questions électorales ont été au centre de cette rencontre entre les leaders politiques de la RDC et Hadja Lahbib mais la question qui mérite d'être posée est celle de savoir si la Belgique ne joue-t-elle pas à une médiation entre ces leaders politiques pour parvenir à une coalition électorale.

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