Il n'existe pas de preuves que les personnes testées positives au nouveau coronavirus soient immunisées et protégées contre une réinfection, a alerté samedi 25 avril l'OMS, estimant que la délivrance de "certificat de guérison immunitaire" tel que font plusieurs pays risque de favoriser la propagation continue de la pandémie.
"A la date du 24 avril 2020, aucune étude n'a évalué si la présence d'anticorps au SARS-CoV-2 confère une immunité contre une future infection par ce virus chez les humains", précise-t-elle.
Certains gouvernements ont émis l'idée de délivrer des documents attestant l'immunité des personnes sur la base de tests sérologiques révélant la présence d'anticorps dans le sang, de façon à déconfiner et à permettre peu à peu leur retour au travail et la reprise de l'activité économique.
En République Démocratique du Congo, le Professeur Jean-Jacques Muyembe, virologue et secrétaire technique du comité multisectoriel de la riposte contre le coronavirus avait remis à plusieurs personnes guéries un "certificat de guérison" attestant l'immunité de ces personnes sur la base de tests sérologiques. Et On se rappellera que parmis ces personnes déclarées guéries, la ministre Acacia Bandubola avait promis de reprendre le service sous peu. N'est-ce pas risqué? Car L'OMS estime que les tests sérologiques actuellement utilisés "ont besoin d'une validation supplémentaire pour déterminer leur exactitude et leur fiabilité".
En plus, l'OMS avertit sur l'efficacité d'une immunisation grâce aux anticorps qui n'est pas établie à ce stade et que les données scientifiques disponibles ne permettent pas à justifier l'octroi d'un "passeport immunitaire" ou d'un "certificat d'absence de risque".
"Les personnes qui pensent être immunisées contre une seconde infection parce qu'elles ont été testées positives pourraient ignorer les recommandations de santé publique. Le recours à ce genre de certificats pourrait en conséquence augmenter les risques que la transmission continue", insiste-t-elle.
La rédaction
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