La société civile d’une partie du territoire de Beni, dans le Nord-Kivu, a lancé un appel à des journées ville morte pour les 29, 30 et 31 juillet 2024. Il s’agit d’alerter les autorités après une nouvelle série d’attaques du groupe armé ADF dans la zone. Difficile d’avoir un bilan chiffré, mais, selon des responsables de la société civile, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées la semaine dernière.
Darius Syayira, Rapporteur de la société civile Forces Vives noyau d'Oicha, indique à Election-net.com que cet appel a été respecté à 95% à son premier jour.
''La société civile forces vives, noyau d'Oicha, remercie la population d'Oicha et environs pour le respect de cette première journée de ville morte, journée de deuil à Oïcha et environs. Le mot d'ordre pour ce lundi a été respecté, nous estimons celà à plus de 95 %, la population est en train de pleurer les leur qui ont péri dans les massacres dans les environs de la commune d'Oicha pendant qu'ils cherchaient de quoi manger'', a-t-il indiqué à Election-net.com
Par ailleurs, Darius Syayira Kasereka a rappelé à l'opinion que cette journée a été décrété après une rencontre tenue le vendredi dernier, un rencontre qui a visé l'évaluation de la situation sécuritaire après la tuerie signalée dans le secteur Beni-Mbau.
''Les forces vives ont documenté plus d'une centaine de personnes tuées innocemment par l'ADF qui continue à distribuer la mort dans le secteur de Beni Mbau sous l'œil impuissant de nos forces armées, c'est la raison pour laquelle les forces vives ont jugé mieux de pleurer les leur, puisque jusqu'à présent il n'y pas un communiqué du gouvernement central alors que c'est pendant une période de 10 jours que Nous avons enregistré plus d'une centaine des morts, sous le silence du gouvernement central et les autorités locales. Ce que Nous avons considéré comme une méfiance vis-à-vis de ce qui se passe à l'est de la République particulièrement en territoire de Beni et en Ituri'', a-t-il indiqué.
Ces trois jours de deuil doivent être respectés
Darius Syayira Kasereka a, en outre indiqué que ces trois jours de deuil doivent être respectés par la population victime de ces atrocités qui ont déjà perduré dans la région. En précisant que le gouvernement central devait se pencher sur cette question qui continue à rendre la population malheureuse chaque jour.
''Nous pensons que c'est une voix qui doit être écoutée et qu'une attention particulière soit mise sur la question de l'ADF qui déambule dans la Zone, nous pensons que nous sommes vraiment sacrifiés voilà pourquoi nous avons demandé aux forces vives de respecter ce mot d'ordre et aujourd'hui lundi, il n'y a pas vraiment des gens qui ont ouvert leurs portes, cela est un signal fort qui doit interpeller les décideurs'', a-t-il chuté.
Les chiffres varient beaucoup : les différents responsables de la société civile évoquent entre 50 et 90 morts. Et le gouvernement congolais ne s'est toujours pas prononcé sur la situation, ni sur un quelconque un bilan définitif.
À noter que plusieurs localités ont été attaquées ces dix derniers jours, à partir du 16 juillet, par des éléments identifiés comme des présumés ADF-Nalu, groupe armé d'origine ougandaise qui a prêté allégeance à l'organisation État Islamique depuis plusieurs années.
Selon la société civile forces vives noyau d'Oicha, ces nouvelles attaques se sont concentrées dans le territoire de Beni au Nord-Kivu plus précisément dans le secteur de Beni-Mbau où l'armée s'est déployée depuis deux jours pour sécuriser la Zone.
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