LUANDA - Une tentative de destitution du président angolais João Lourenço a été rejetée samedi, renforçant sa position malgré les tensions politiques croissantes dans ce pays riche en pétrole.
L'opposition, dirigée par le parti UNITA, a quitté une session parlementaire extraordinaire convoquée pour discuter de la mise en accusation du président.
Cette décision est intervenue après que le parti au pouvoir ait insisté pour un vote public, alors que l'opposition souhaitait un vote secret.
La motion de destitution, présentée par UNITA, a été rejetée avec 123 voix contre et une abstention. "Le processus de destitution est absolument clos. Il n'était pas bien préparé", a déclaré Joao Martins, porte-parole du parti au pouvoir MPLA.
L'opposition avait accusé Lourenço d'autoritarisme, de violation des règles budgétaires et de corruption. Cependant, les observateurs estiment que cette initiative était vouée à l'échec étant donné que le MPLA, au pouvoir depuis 1975, contrôle à la fois le parlement et les tribunaux.
La tension monte en Angola, avec des manifestations populaires contre la pauvreté, la corruption et une économie instable.
La décision du gouvernement de réduire les subventions pour l'essence en juin a également provoqué des protestations.
Selon la constitution angolaise, le président peut être destitué s'il est jugé avoir commis des actes menaçant la démocratie.
Cependant, le MPLA avait précédemment qualifié les efforts de l'UNITA pour destituer le président de "moins sérieux" et "anti-démocratiques".
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