Le chanteur R&B et entrepreneur mondialement connu Akon a reçu un dernier avis formel du gouvernement sénégalais, l'exhortant à commencer la construction de son projet ambitieux de 6 milliards de dollars, Akon City, sous peine de perdre les terrains qui lui ont été attribués.
Akon, en collaboration avec Thione Niang et Samba Bathily, est également le cofondateur de l'initiative Akon Lighting Africa, qui apporte de l'énergie propre à des millions de foyers en Afrique. Depuis son lancement en 2014, cette initiative opère dans 14 pays, dont la RDC, la Guinée, le Sénégal, le Mali, le Niger, le Bénin et la Sierra Leone.
Cependant, le projet Akon City, qui promet de transformer une région économiquement démunie et majoritairement agricole du Sénégal, n'a pas encore dépassé le stade des promesses. Le projet devait inclure des condominiums, des bureaux, des parcs, une université, une station balnéaire et un hôpital de 5 000 lits, attirant ainsi touristes et investisseurs.
Le Directeur Général de Sapco-Sénégal, Serigne Mboup, l'entité étatique responsable du développement des zones côtières et touristiques du pays, a déclaré qu'Akon risque de perdre 90 % des terrains qui lui ont été attribués s'ils restent inexploités, selon Bloomberg. Akon aurait reçu cet avis après avoir manqué plusieurs paiements à Sapco.
En août 2020, Akon avait annoncé aux médias internationaux son intention de prendre sa retraite dans cette ville futuriste. Les autorités locales étaient initialement réceptives aux promesses d’Akon d'attirer des entreprises et de créer des emplois, mais le projet n'a jamais avancé au-delà des promesses initiales, laissant entrevoir l'éventuelle fin de ce rêve d'urbanisme.
Akon est attendu dans la capitale sénégalaise dans les prochaines semaines pour rassurer ses partenaires sur la viabilité du projet.
À noter qu'en RDC, l'un des collaborateurs d'Akon, l'homme d'affaires Samba Bathily est interdit de sortie du territoire depuis avril, le temps pour l'Inspection générale des finances (IGF) d'enquêter sur un contrat à 700 millions de dollars passé par l’entreprise du Malien, Afritech, avec l'État congolais.
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