Affaire Mwangachuchu : ce témoignage d'un officier de la police qui enfonce le prévenu

Edouard Mwangachuchu Hizi, député national élu de Masisi au Nord-Kivu. Ph de tiers


Les audiences dans l’affaire du député national Édouard Mwangachuchu se poursuivent à la Haute cour militaire à Kinshasa.

L'audience intervenue le ce mardi 6 juin 2023 s’est penchée sur l’audition de l’ancien commissaire provincial de la police nationale congolaise (PNC) au Nord-Kivu de 2013 à 2017, Vital Umiya Awashango qui, actuellement est directeur national des renseignements généraux de la police nationale congolaise.

Les informations parvenues à ELECTION-NET-COM renseignent que la signature du contrat de gardiennage de la mine SMB avec la police a été au centre des débats lors de cette audience.

Le numéro un de la PNC au Nord-Kivu (à l'époque) a dans sa déposition, indiqué qu’il ne reconnaît pas celui qui avait représenté la Société Minière de Bisunzu (SMB).

Toutefois, Vital Umiya Awashango a affirmé que ce n’est que plus tard, lors d’un conflit minier opposant la COOPEREMA (la Coopérative des creuseurs miniers artisanaux de Masisi) à la SMB, qu’il a su que cette dernière appartient à Édouard Mwangachuchu Hizi.

« En tous cas, le nom du propriétaire de SMB je ne connais pas. Mwangachuchu, moi je le connais comme un notable du Nord-Kivu, un député qu’on connaît. C’est après que j’apprends que SMB appartenait à Mwangachuchu. Il y a eu un conflit entre la SMB et COOPERAMA. C’est lorsqu’il y a eu ce conflit entre les artisanaux représentés par la CO0PERAMA et que Mwangachuchu a représenté la SMB, c’est là que j’ai su que la SMB appartenait à Mwangachuchu. Ce dossier est encore au niveau de la justice », a témoigné Vital Awashango face aux questions de la Haute cour militaire.

Il sied de noter que d'autres renseignants attendent l’autorisation de se déplacer du Nord-Kivu à Kinshasa pour faire leurs dépositions. Tel est le cas du l'actuel commissaire provincial du Nord-Kivu, Aba Van Ang

Rappelons qu'Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.

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